Harmony Music

La pièce imposée en Championship

Une pièce de Philip Sparke (qui sera dans le jury) une fois n'est pas coutume. «Harmony Music» écrit pour la finale au Royal Albert Hall de 1987. Technique, musique, puissance, solo, tout y est, c'est du Sparke tout craché, c'est une de ses meilleures pièces, interprétée par les plus grands mais aussi difficilement accrochée (voire massacrée) par les plus grands...

Elle commence par un longue note en crescendo interrompu par les basses, une fois, deux fois puis trois fois et une fanfare de cornet reprend le dessus pour ramener tout le monde au calme. Sur fond de chorale le cornet solo s'élève alors repris ensuite par le Brass Band en crescendo, un fortissimo que le Brass doit faire éclater avec de fortes basses. Le tempo accélère pour les cornets pianissimo sur lesquels se greffe un solo d'euphonium et là attention!! Le cauchemars de tous les euphonium solo de cette planète puisque ce solo monte jusqu'au contre mi! Note stratosphérique s'il en est et dieu sait si depuis 1987 bon nombre de soliste ne se sont pas ramassé sur ce solo. A part David Childs qui le joue fortissimo pour l'avoir juste (et en fait même un peu trop), Mattew White (qui ne s'attarde pas dessus) et Gary Curtin (notre préféré) le jouent a peu près correctement, pour le reste... ce ne sont que tremblement suraigu et faux quand la note est atteinte (on exagère à peine). Passé ce cap difficile le Brass Band entame un molto vivace dansant, un galop effréné (et très technique) que le compositeur qualifie plein de saveur française. Puis un hommage à Maurice Ravel avec des cadences pour cornet (solo particulièrement difficile ici aussi) et alto en écho. La pièce reprend alors le thème de départ jusqu'à un vivace qui reprend la danse, plein de ruptures dans le son, les nuances, les ambiances. La fin arrive annoncée par un véritable chaos musicale créé avec un thème inattendu par les trombone et le cornet soprano avant une coda en presto qui clos ce quart d'heure de musique absolument époustouflant.